La septoriose, causée par le champignon Zymoseptoria tritici, est l’une des maladies foliaires les plus fréquentes et les plus préjudiciables sur le blé tendre d’hiver. Sa gestion repose sur un ensemble de leviers : pratiques culturales, protection fongicide et surtout, choix variétal.

Qu’est-ce que la septoriose du blé ?

La septoriose est une maladie fongique qui attaque principalement le feuillage. Elle apparaît sous deux formes :

• Des taches allongées blanchâtres,
• Des lésions brunâtres ovales ou rectangulaires, souvent entourées d’un halo jaune.

Les symptômes évoluent du bas vers le haut de la plante et s’accompagnent de la présence de pycnides (petits points noirs), signes typiques de la maladie.

En compromettant la photosynthèse et en provoquant une sénescence précoce, la septoriose peut entraîner des pertes de rendement allant de 10 à 40 %, voire davantage en cas de forte pression. Elle peut également impacter négativement la qualité du grain (PMG, PS, taux de protéines).

Une maladie désormais dominante en France

Autrefois plus présente dans le nord de la France, la septoriose est aujourd’hui la maladie fongique la plus impactante sur le blé tendre, y compris dans la moitié sud, où elle dépasse désormais la rouille brune en intensité. Sa progression est largement influencée par les conditions climatiques, notamment l’humidité.

Lutte intégrée contre la septoriose : les leviers à combiner

1. Des pratiques culturales à ajuster

Certaines techniques agronomiques permettent de limiter l’installation ou la propagation de la septoriose :

• Décaler la date de semis permet souvent de limiter les premières contaminations.
• Éviter les excès d’azote, qui favorisent le développement végétatif et donc l’humidité dans les parcelles.
• Gérer les résidus de culture (broyage, enfouissement) contribue à réduire la charge infectieuse, bien que ce levier soit secondaire.

2. Protection fongicide raisonnée

Le recours aux fongicides reste nécessaire dans les contextes à forte pression. Leur efficacité dépend :

• Du choix du produit et de l’alternance des matières actives pour limiter les résistances,
• Du bon positionnement dans le cycle de la culture, en lien avec la météo et la sensibilité variétale.

Les précipitations jouent un rôle clé : chaque pluie projette les spores sur les feuilles supérieures. Les symptômes deviennent visibles sous 2 à 3 semaines. Des outils d’aide à la décision (OAD) existent pour guider le déclenchement du premier traitement.

Résistance variétale : un pilier essentiel

L’un des moyens les plus efficaces pour limiter les pertes liées à la septoriose reste le choix de variétés tolérantes. Grâce aux progrès génétiques, les notes de résistance des variétés inscrites ont progressé d’environ un point en 20 ans.

⚠️ Attention : toutes les variétés ne présentent pas le même niveau de résistance. Les plus sensibles nécessitent une protection fongicide renforcée.

Trois variétés RAGT performantes face à la septoriose

Chez RAGT Semences, plusieurs variétés de blé tendre se démarquent par leur excellent comportement face à la maladie :

• RGT KOESIO : Note septoriose : 7,5 - Très bon comportement face à la rouille jaune. Bonus pour son PS à l’inscription et bon taux de protéines. Une variété sécurisante à plus d’un titre.
• RGT PROFUSIO : Bonne tolérance à la septoriose et au piétin-verse. Sa fin de cycle rapide lui confère une sécurité complémentaire pour consolider son potentiel.
• RGT MAJESKO : Profil maladies exceptionnel : 8 en septoriose, rouille jaune et rouille brune. Adapté aux semis précoces, avec une qualité grain sécurisante (PS, fusariose).

Conclusion : anticiper la septoriose pour protéger le potentiel

Face à la menace croissante de la septoriose sur le blé tendre, une approche intégrée est indispensable. Le choix d’une variété adaptée, combiné à une conduite agronomique raisonnée et à une protection fongicide ciblée, permet de préserver le potentiel de rendement et la qualité de la récolte.