Quelles pistes pour optimiser votre fertilisation azotée ?

Quelles pistes pour optimiser votre fertilisation azotée ?

Gestion des coûts de fertilisation et optimisation de l’azote

Ces derniers mois nous avons pu observer une flambée des prix des matières premières en général et notamment des prix de l’azote.

Dans ce contexte-là, nous avons voulu vous proposer des pistes pour réduire l’investissement en fertilisation azotée sans impacter le rendement sur l’exploitation. Depuis plusieurs années déjà RAGT travaille sur des solutions alternatives aux intrants quels qu’ils soient. Il est important de préciser que ces réflexions-là doivent être travaillées au niveau de la rotation.

Pour ce qui est de l’optimisation de l’azote 4 pistes majeures sont à retenir :

  • Allongement de la rotation avec des cultures moins exigeantes,
  • Allongement de la rotation avec des légumineuses,
  • Intercultures fixatrices d’azote,
  • Plantes compagnes du colza.

Avant de développer ces solutions, il est nécessaire de connaître les exigences des différentes cultures, pour adapter sa stratégie de fertilisation. Effectivement certaines sont plus exigeantes en azote notamment le blé, le maïs ou encore le colza, en comparaison notamment au tournesol.

Allongement de la rotation avec des cultures moins exigeantes en azote 

Comme expliqué ci-dessus certaines cultures nécessitent plus d’azote que d’autres pour réaliser leur rendement, créant ainsi un appauvrissement du sol particulièrement si ces cultures reviennent fréquemment dans la rotation (ex : blé/orge/colza).

C’est pourquoi, choisir une tête de rotation peu exigeante en azote peut s’avérer intéressant. Exemple du tournesol, ses atouts sont nombreux :

  • Peu exigeante en azote, cette culture n’épuise pas le sol et permet aux cultures suivantes d’avoir un développement optimal ;
  • Son système racinaire pivotant permet une structuration du sol en profondeur, ce qui en fait une excellente tête de rotation ;
  • Plante mellifère, elle favorise la présence des insectes butineurs,
  • Elle favorise la lutte contre les graminées adventices (Ray-Grass et vulpin notamment) et assure une rupture du cycle des maladies des céréales (fusariose, piétin…).

Allongement de la rotation avec des légumineuses

Dans la même optique, l’allongement de la rotation permet aux sols de se reposer. De plus l’introduction d’une légumineuse dans la rotation permet à la fois une économie d’azote sur la légumineuse en place, mais aussi la réduction des apports d’azote sur la culture suivante. En effet les légumineuses ont la capacité de capter l’azote de l’air et de la transformer en azote assimilable par la plante. Cette azote est stockée dans les organes racinaire de la plante et elle est ensuite rétrocédée aux cultures suivantes. Cette technique permet donc à l’échelle d’une rotation d’économiser en apport d’azote.

Pour cette technique RAGT développe plusieurs légumineuses permettant à chacun des systèmes, polyculture élevage ou grandes cultures, de s’y adapter, soit :

•            Soja 40 à 60 kg/ha d’N pour la culture suivante,

•            Féverole, la restitution azotée d’une féverole se situe autour d’une centaine de kilogrammes d’azote par hectare.

•            Luzerne, la première année après la destruction la luzerne restitue une quantité d’azote d’environ 30 à 50 unités. Elle continue ensuite de restituer de l’azote sur une période de18 mois à raison de 100 kg d’azote/ha.

•            Pois.

Ces indications sont des fourchettes et doivent être adaptées en fonction de la réussite de la culture et de la biomasse présente dans la parcelle.

Bénéfice des intercultures

Si l’intérêt des intercultures n’est plus à démontrer dans une rotation, leur composition doit aussi être adaptée en fonction des objectifs.

Effectivement dans une optique de gestion des coûts de l’azote, il est opportun de choisir des intercultures riches en légumineuses. Ces mélanges ont la capacité à restituer de l’azote pour les cultures suivantes, permettant ainsi d’adapter la fertilisation azotée.

Plantes compagnes du colza

Les plantes sont dites compagnes lorsqu’elles se développent en même temps que la culture d’intérêt, leur rôle est de rendre des services à cette dernière (ex : confusion des ravageurs, restitution d’azote).

Le colza consommant beaucoup d’azote (7kg/q) les légumineuses comme la lentille, la féverole ou encore le trèfle d’Alexandrie ont tous leur intérêt. Ces légumineuses ont la capacité de restituer de l’azote à deux périodes différentes :

  • A l’automne : par rhizodéposition ou enrichissement de la rhizosphère,
  • Au printemps : par minéralisation des résidus du couvert après leur destruction, le bénéfice sera valorisé par la culture suivante.

Pour cela RAGT développe trois produits :

  • Le trèfle blanc RGT Asgard. Des essais RAGT nous ont permis de comptabiliser une restitution de 85 unités d'azote par ha pour la culture suivante.
  • Le mélange Puzz Ferti Start, 30 unités d’azote restituées au printemps
  • Le GreenPack, qui restitue 25 à 35 unités d’azote à l’automne.

Les plantes compagnes du colza possèdent l’avantage de restituer de l’azote, mais pas seulement. Elles permettent également de créer de la confusion vis-à-vis des insectes qui permet alors de réduire leur pression sur le colza et en conclusion de réduire le passage d’insecticides on peut espérer économiser 1 passage en pression modérée. De plus afin de maîtriser encore mieux la problématique insecte sur le colza nous avons intégré dans le mélange Greenpack une variété de colza à floraison très précoce permettant aux méligèthes de se concentrer uniquement sur cette variété et non sur la variété d’intérêt.

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