Parole d’Expert – Le maïs en seconde culture

Parole d’Expert – Le maïs en seconde culture

Depuis plusieurs années il devient compliqué de produire suffisamment de stocks fourragers dans certains élevages dû à des conditions sèches partout en France. D’autre part on observe une inflation des prix de matières premières suite au conflit russo-ukrainien.

C’est pourquoi RAGT vous propose que vous soyez éleveur ou céréalier une solution pour respectivement assurer l’autonomie alimentaire du troupeau et créer du revenu en plus.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Camille chef de produit maïs chez RAGT, mon métier consiste à évaluer et relever les caractéristiques des maïs. Pour cela il est nécessaire de les voir dans toutes les situations et dans des lieux différents en Europe.

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est la seconde culture ?

La seconde culture consiste à semer, sur une même parcelle, deux cultures différentes la même année. On a donc deux récoltes et cela permet généralement d’augmenter les revenus à l’hectare.

Pour le maïs le but est d’implanter la culture après la moisson d’une céréale à paille, qui le plus souvent est de l’orge.  

Pourquoi faire du maïs en seconde culture ?

Le maïs en seconde culture est utilisé dans plusieurs cas :

  • Chez les éleveurs pour pallier à un déficit des stocks fourragers,
  • En CIVE pour les unités de méthanisation. Le maïs a de nombreux avantages : productivité de biogaz/ha, rentabilité, facile à intégrer dans les rations du méthaniseur.
  • Les années où les céréales sont récoltées tôt, dans les zones « chaudes », le plus souvent sur des parcelles irriguées, le maïs peut être cultivé en grain pour faire un complément de revenus à l’hectare. 

Dans quelles conditions faut-il semer ? (Humidité derrière une paille, profondeur…)

Avant toute chose, il faut bien avoir en tête que la réussite du maïs en seconde culture est très largement dépendante de la disponibilité en eau. Il faut donc privilégier cette culture dans les situations arrosés (précipitations ou irrigation).

Il faut bien entendu adapter sa conduite culturale :

  • Choix variétal : Il faudra préférer une précocité adaptée à la date de semis et à l’offre climatique en privilégiant des variétés rustiques.
  • Travail du sol et semis : Dans la mesure du possible il est intéressant d’adapter la préparation du sol (sans labour) et de semer juste après la récolte pour garantir la fraîcheur du lit de semences et assurer une levée rapide et homogène. Il est important également de ne pas laisser les graines trop près de la surface et d’aller chercher une profondeur de semis autour de 4-5 cm.
  • Intrants : Le rendement du maïs en dérobé est inférieur d’environ 30% par rapport à la culture principale. Il est donc recommandé de moduler ses charges : adapter la densité au rendement atteignable et le désherbage selon le salissement de la culture, l'apport d’azote est aussi à moduler en fonction de l’état de la culture.

Quelles variétés faut-il préférer pour ce type de semis ?

Comme j’expliquais précédemment, il est primordial de choisir une variété avec une précocité adaptée à l’offre climatique locale et à la date de semis.

Pour un maïs fourrage ou pour les méthaniseurs, il faut viser une récolte entre 28 et 32% de MS pour une récolte mi-octobre. C’est pourquoi, chez RAGT nous avons travaillé une gamme de maïs ultra-précoce pour les semis en dérobés en zones froides : RGT DUXXBURY (indice 150) et RGT OXXGOOD (indice 170). Voici un tableau qui peut vous aider à déterminer la variété la plus adaptée à votre zone de culture :


Pour une récolte en grain, l’objectif est de minimiser les coûts de séchage, il faut donc choisir une variété la plus précoce possible. On peut opter pour une variété G0, comme RGT SYNFONIXX, gage de rusticité et de performance. Pour les zones les plus chaudes, pour un semis fin juin ou tout début juillet, RGT LIPEXX peut également être adaptée. La variété a largement montré sa rusticité dans le Sud-Ouest.

Un dernier mot pour conclure ? 

En résumé le maïs en seconde culture peut être rentable pour l’exploitation à condition d’adapter sa conduite culturale et de gérer le stress hydrique. Quel que soit votre objectif un maïs dérobé en ensilage, en grain ou en CIVE : RAGT a une solution génétique à vous proposer.

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