Pouvez-vous vous présenter ? Ainsi que votre exploitation ?
Je suis Valentin Guyon, j’ai 32 ans et je suis agriculteur et j’ai fait une formation à LaSalle Beauvais. J’ai travaillé en tant qu’ingénieur d’affaires pendant 6 ans avant de m’installer en tant qu’agriculteur.
Je suis donc en polyculture élevage, je cultive du blé, de l’orge, du colza et du soja. En parallèle j’ai plusieurs ateliers d’élevage, tels que des poulets de chair et des poules pondeuses, ces deux élevages sont conduits avec le Label rouge et sont élevés en plein air. De plus j’élève des moutons et je prends aussi des chevaux en pension.
Pour ce qui est de l’élevage je fais de la vente directe pour les poulets et pour les agneaux également.
Vous faites 18 ha de soja, depuis combien de temps en cultivez-vous ? Et pourquoi avez-vous choisi d’en cultiver ?
La récolte de 2022 sera la quatrième. Nous étions à la recherche d’une culture de printemps plus rémunératrice que le pois féverole ou encore le maïs. Le soja ne nécessitant ni azote ni insecticide et uniquement un désherbage en post semis prélevée, cela nous a permis de réduire les intrants et également le pic d’activité si ce n’est au semis, ou il faudra notamment veiller aux ravageurs (tels que les pigeons).
Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées durant les premières campagnes ?
Les principales difficultés sont au semis : il faut trouver le juste milieu en terme de date, il faut semer tôt pour que la récolte ne soit pas trop tardive et en même temps un semis trop précoce pénaliserait la levée de la culture.
De plus nous avons des terres froides ce qui ne facilite pas les choses, par exemple en 2020 nous avons semé trop creux.
Ce qui reste un gros problème se sont les dégâts causés par les pigeons à la levée, on est dans l’obligation d’installer un canon.
La récolte peut être un peu tardive selon l’année mais la tige du soja étant très résistante il n’y a aucun phénomène de casse de la tige ou même d’éclatement de gousses.
Les premières gousses sont cependant parfois très basses donc il est parfois impossible de tout récolter.
Quels sont les avantages de cultiver du soja sur votre exploitation ?
Tout d’abord on ne réalise que très peu d’interventions sur cette culture, ce qui nous permet d’économiser du temps. D’autre part il s’agit d’une culture avec un très bon niveau de rémunération. Et enfin cela nous a permis d’intégrer une légumineuse dans la rotation ce qui comprends plusieurs avantages.
Avez-vous changé vos équipements ou vos pratiques ?
Non nous n’avons pas changé notre équipement pour le soja nous utilisons le semoir à céréales et la moissonneuse batteuse traditionnelle.
Avec quelles variétés travaillez-vous ? Pourquoi travaillez-vous avec RAGT ?
Nous travaillons avec RGT Sirelia. On travaille avec RAGT et notamment avec cette variété car sur le marché au niveau des variétés très précoce c’est la meilleure en terme de rendement. De plus elle a une finition très rapide en fin de cycle.
Quels conseils donneriez-vous aux autres semeurs RAGT pour se lancer ?
Il faut faire attention aux terres froides pour la levée ainsi qu’aux ravageurs (pigeons), il vaut donc mieux prévoir de semer à une densité de 70 pieds au m2. De la même façon il faut veiller à avoir une bonne réserve hydrique. Cependant il n’y a aucune crainte à avoir au niveau de la récolte le soja reste debout.
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