[ITW] Le sorgho : une culture innovante pour des terres exigeantes

Témoignage de Stéphane Bahu, un agriculteur visionnaire dans sa commune de Boissy-Fresnoy concernant la culture du sorgho.

« Depuis 2020, je me suis lancé dans la méthanisation avec six autres agriculteurs. La première année a consisté essentiellement à faire du stock et en parallèle tester différentes cultures dont le sorgho. C'est grâce aux précieux conseils de Geoffrey, un expert en hybrides chez RAGT, que j'ai opté pour un mélange de deux variétés : RGT Amiggo et RGT Swingg.

Lorsque j'ai évoqué les défis liés à mes terres séchantes et hétérogènes, Geoffrey m'a suggéré d'essayer le sorgho. Étant donné que les résultats ont été concluants, j'ai commencé avec 10 hectares, pour arriver aujourd’hui à 50 hectares.


Je recherche des variétés de sorgho présentant une forte biomasse idéale pour la méthanisation. RGT Amiggo s'est révélé particulièrement adapté, pouvant atteindre jusqu'à 4 mètres de hauteur. L'association avec RGT Swingg présente l'avantage de maintenir la densité des cultures et d'éviter tout risque de verse. En observant la parcelle, on peut clairement distinguer les différentes strates des deux variétés et apprécier la synergie qu’elles créent.

Il est vrai que l'année précédente, le sorgho a affiché un meilleur rendement (9,3 tonnes de matière sèche), par rapport au maïs qui n'a pas pu être récolté. De plus, la culture de sorgho a été efficace pour dissuader les sangliers, car aucune intrusion n'a été signalée dans les parcelles de sorgho. Cela démontre l'intérêt de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.

 

Je suis convaincu que le maïs a toute sa place sur de bonnes terres. Cependant, sur des sols plus difficiles, le sorgho fait réellement la différence. Cette année, j'ai décidé de semer du sorgho sur des terres à réserves utiles faibles à moyennes, et les résultats sont très prometteurs. La principale difficulté avec le sorgho réside toutefois dans le manque de documentation disponible à son sujet.

 

Je n'exclus pas la possibilité, dans les années à venir, d'augmenter la superficie dédiée au sorgho sur des terres où l'on pourrait envisager du maïs. Surtout que le sorgho se révèle économiquement avantageux en termes d'intrants. »

Notre expert nous confirme que le sorgho nécessite au maximum de 100 unités d'azote, contre 200 pour le maïs. De plus, à défaut d’utiliser un semoir monograine qui permet d’être précis sur la densité de semis et la profondeur, il est possible d’utiliser un semoir à céréale. Cela à l’avantage de pouvoir gérer deux chantiers en même temps.

 

« Je ferai des choix au fil des années, mais il est indéniable que le sorgho constitue une assurance en cas de conditions de sécheresse. »

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