Parole de Semeurs – Gérer les innondations.

Parole de Semeurs – Gérer les innondations.

Au début du mois de février des inondations importantes ont eu lieu dans le Sud-Ouest de la France, plus particulièrement en Vallée de Garonne, dans le Lot et Garonne. Nous avons voulu à travers ces deux témoignages faire ressortir les particularités pédoclimatiques de ce département, et leurs influences sur l’activité agricole.

 

Sur la carte, ici, nous pouvons remarquer la petite région agricole qui englobe la Vallée de Garonne, qui se nomme « Plaines de la Garonne et du Lot ».

Les terres de Vallées de Garonne, sont des alluvions profondes propices à la culture du maïs en particuliers.

 

 

 

Dans le cas de ces 2 agriculteurs les conséquences des inondations ont été bégnine, cependant nous tenons à préciser que certaines exploitations ont été touchées de manière très importantes. Comme en témoigne les photos ci-dessous, prises par Gilles Badoc, Ingénieur d’Affaires RAGT, certaines digues ont lâchées, notamment sur des secteurs comme Senestis et Varenne. 

 

Pouvez-vous vous présenter votre exploitation ?

Dans toute la France nous avons entendu parler des inondations de début Février en Lot et Garonne. Sont-elles fréquentes dans votre secteur ?

Oui, relativement. La Garonne à l’habitude de sortir, sur notre commune, Lagruere, nous sommes sur un des points les plus bas, et sans réelle protection de digues, ainsi nous avons l’eau environ tous les 4 à 5 ans dans nos parcelles. Nous avons donc construit nos habitations ainsi que les corps de ferme, en hauteur.

Il est important de préciser que nous sommes sur une commune où l’eau monte relativement doucement.

Mais cette année a quand même été particulière ? 

Oui en effet, la dernière fois que l’eau est monté à ce niveau, remonte à 40 ans. L’eau est venue jusqu’aux bâtiments du siège d’exploitation, ce qui n’arrive pas d’habitude.

Et comment cela se traduit sur votre exploitation Patrick ?

Nous y sommes habitués. Nous bénéficions du service Vigicrue (internet) qui nous permet d’anticiper à peu près l’importance des crues et de mettre le matériel sur les hauteurs, à l’abri.

Et pour vos cultures, quelles sont les conséquences ?

Sur mon exploitation j’ai toujours privilégié les cultures de printemps, comme le maïs. Donc les inondations ont eu très peu de conséquences.

Pouvez-vous vous présenter ? Ainsi que votre exploitation ?

Patrice, quelles ont été les conséquences des inondations exceptionnelles de début février sur votre exploitation ?

Nous sommes habitués, aussi nous avons pu mettre l’essentiel à l’abri sur les hauteurs.  En revanche j’ai surement une armoire électrique d’un de mes pivots qui est endommagée. Je dois la contrôler la semaine prochaine.

Et pour vos cultures, quelles sont les conséquences ?

Toutes mes cultures sont des cultures de printemps, Maïs, Soja, Tournesol, donc il n’y a pas eu de dégâts.

Cependant ce qui m’embête, c’est que depuis quelques années je fais l’effort d’implanter des féveroles comme couvert végétal d’hiver, et c’est la deuxième année qu’elles sont fortement endommagés, voir détruites.

Elles sont toutes détruites?

Quasiment, sur les 45 hectares la moitié sont complètement détruites, et l’autre moitié n’est pas en très bon état...

Donc, malgré ces problématiques sur la féverole, cela ne va pas changer votre assolement ?

Si quand même, sur la partie la plus basse, je ne pourrais pas rentrer sur les parcelles suffisamment tôt pour semer le maïs. Cela va donc m’obliger à inverser ma rotation sur ces 16 hectares.

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