Parole de Semeur – Gérer les cultures de printemps en AB

Parole de Semeur – Gérer les cultures de printemps en AB

Pouvez-vous vous présenter ? Ainsi que votre exploitation ?

Je suis Alain DANGIERS, exploitant agricole en grandes cultures. L’exploitation compte 210 hectares, elle est située au sud de Poitiers en Poitou-Charentes.

Les parcelles sont non irriguées et je travaille en non labour depuis 30 ans. Je suis passé en agriculture biologique il y a 3 ans.

Vous êtes donc en Agriculture Biologique depuis 3 ans, quelle est la raison de votre conversion?

Il s’agit d’un projet personnel, que j’ai décidé de mener car j’arrivais à l’âge de 50 ans.

J’avais besoin de remettre en cause le système de production traditionnel de l’exploitation.

Comment organisez-vous vos choix de cultures, votre rotation, afin de répondre au cahier des charges du label?

Mon exploitation est divisée en 2 parties, définies par le type de sol :

  • Terres rouges à châtaigner (limons siliceux avec 10 à 15% d’argile ; bonne réserve utile). Ce sont des sols plus ou moins profonds, sur lesquels l’assolement est le suivant : tournesol / maïs / pois vert / orge de printemps / féveroles.
  • Terres de groies superficielles (faible RU) avec un assolement : blé tendre d’hiver / sarrasin / orge / millet.

Vous cultivez du tournesol, comment gérez-vous l’itinéraire technique de cette culture ?

J’accorde une grande importance et un soin particulier à la culture du tournesol.

Elle est réservée aux terres rouges sur une surface de 65 ha et en rotation longue : 6 à 7 ans. Ces terres ayant une bonne réserve utile (90-100 mm) elles favorisent le tournesol : 29 quintaux de moyenne en 2020.

J’utilise systématiquement les couverts végétaux afin d’améliorer la structure du sol et de permettre la meilleure installation possible du tournesol.

Le couvert est un mélange à base d’avoine rude, de phacélie, de moutarde, et de trèfle incarnat. Ce couvert est semé fin août. Il est détruit vers début avril et mélangé avec du compost afin de créer un mulch, sur les 5 premiers centimètres, permettant un lit de semences plus favorable.

Quelle variété cultivez-vous, et pourquoi ?

Je cultive trois variétés différentes en tournesol. La variété majoritaire est RGT BUFFALLO BIO, elle représente 60% de la surface.

Plusieurs raisons l’expliquent :

  • Une excellente vigueur de départ, elle est d’ailleurs labellisée « Vigor Plus »,
  • Une taille moyenne qui est intéressante dans mes sols à bonnes RU,
  • Tolérance aux maladies, c’est une variété RM9 et très peu sensible au verticilium et au sclérotinia.

L’aspect variétal est-il majeur dans la lutte contre les maladies et les adventices en Agriculture Biologique ?

Oui le comportement vis-à-vis des maladies est un critère très important pour la culture du tournesol en agriculture biologique.

Pour ce qui est des adventices, je les maîtrise grâce à des désherbages mécaniques. En effet j’alterne binage et passages de herse étrille à l’aveugle. Toujours dans le but de diminuer la pression adventice, je pratique la technique du faux semis.

Mais le critère auquel j’accorde le plus d’importance est la vigueur de départ. Etant à proximité de zone urbaine, la pression « oiseaux » est très forte.

Je sème mes tournesols vers le 15 mai afin que le sol soit bien réchauffé pour que la levée soit rapide, 1 semaine maximum. Les plantules doivent être les plus régulières possibles. Je recherche un effet starter du tournesol, c’est pourquoi j’utilise des variétés « Vigor plus ». C’est la condition principale de réussite de la culture.

En moyenne je vise 30 à 35 quintaux sur 65 ha de tournesol BIO. 

Comment avez-vous découvert la génétique RAGT en tournesol ? Connaissez-vous la génétique RAGT sur d’autres espèces?

La variété RGT BUFFALLO BIO m’a été conseillée par OCEALIA. J’utilise également la génétique RAGT en blé tendre.

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