La bactériose du pois

La bactériose du pois

La bactériose du pois, encore appelé graisse du pois en raison de ces symptômes particuliers qu’elle occasionne, est une maladie aérienne due à la bactérie Pseudomonas syringae.

Reconnaitre la bactériose

La maladie apparait le plus souvent en foyer dans la parcelle. Elle peut être présente sur l’ensemble des parties aériennes de la plante :

  • sur feuilles : tâches vertes foncées puis marrons translucides, donnant un aspect de taches de gras, souvent en forme d’éventail ;
  • sur tiges : nécroses noires translucides, ceinturantes ;
  • sur gousses et graines : lésions souvent circulaire, parfois grasses.

 

En cas de forte attaque, la bactériose peut provoquer un flétrissement puis un dessèchement de la plante entière.

Contamination et facteurs de risque

La bactérie pénètre dans les tissus de la plante par des blessures occasionnées le plus souvent par le gel, mais aussi par la grêle, le vent, les ravageurs ou encore les machines agricoles comme le roulage. Des semis trop précoces favorisent les risques de contamination par les ravageurs et le gel.

Des températures douces avec une humidité de l’air élevée suite à une période de froid sont les conditions favorisant le développement de la maladie qui peut apparaitre en une à deux semaines. La bactériose peut être stoppée en conditions chaudes et sèches mais réapparaitre si les conditions deviennent à nouveau favorables.

Nuisibilité

La bactériose touche principalement le pois d’hiver.

Les attaques les plus précoces sont les plus dommageables. Il est difficile de quantifier la perte de rendement car la maladie se développe en foyer.

La bactériose peut causer la perte de la tige principale favorisant ainsi le développement de ramifications basales, entrainant un retard de végétation et une hétérogénéité de maturité à la récolte.

Méthodes de lutte

La maladie pouvant potentiellement se transmettre par les semences, l’utilisation de semences saines est fortement recommandée.

L’enfouissement des débris de culture et la destruction des repousses de pois sont également recommandés pour limiter toutes contaminations primaires.

La date de semis semble influencer la sévérité de la maladie. En effet, des semis trop précoces (avant le 25/10) sont généralement plus fortement touchés par la bactériose que les semis du mois de novembre.

Une densité de semis trop élevée pourrait également favoriser la maladie mais cela reste à confirmer.

L’utilisation de variétés résistantes au froid ainsi que les semis tardifs permettent de limiter les dégâts de gel et ainsi prévenir l’apparition de la bactériose.

Pour éviter de blesser les plantes, et donc limiter les portes d’entrée à la maladie, il est conseillé d’éviter les interventions mécaniques (roulage, passage de herse étrille…).

Enfin, la solution la plus efficace à ce jour est l’utilisation d’une variété combinant tolérance à la maladie et tolérance au froid. Une des très rares variétés qui le permet aujourd’hui est une innovation RAGT :

                           

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