Le calcul de la dose d’azote à apporter à une culture varie selon les espèces et l’objectif visé. Ce n’est pas qu’une question de potentiel de rendement, la notion de qualité de grain, et plus précisément de la teneur en protéines, doit également être prise en compte.
Pour atteindre son rendement optimal, une céréale a besoin d’un certain nombre d’unités d’azote. Le calcul de cette dose d’azote prend en compte la méthode du bilan prévisionnel qui s’appuie sur le besoin unitaire en azote de la céréale pour produire un quintal.
Ce besoin unitaire en azote est appelé coefficient « b » ou coefficient « bq » selon l’objectif recherché à savoir rendement seul ou rendement et qualité.
Toutes les variétés ne répondant pas de la même manière à l’apport azoté, Arvalis est allé plus loin en attribuant un coefficient « b » et « bq » à la variété.
Blé tendre, deux orientations : rendement ou qualité
Dans le cas du blé tendre où la teneur minimale en protéines pour accéder à certains marchés est de 11,5% et 14,5% pour les blés améliorants, le besoin en azote se décline donc suivant deux orientations :
- Pour un objectif rendement, c’est le besoin unitaire « b » associé à la variété qui doit être pris en compte dans le calcul de la dose totale à apporter.
- Pour un objectif rendement et qualité, c’est le « bq11,5% » associé à la variété qui doit être pris en compte. Il correspond au besoin unitaire pour le rendement « b » auquel s’ajoute un besoin complémentaire « bc11,5% » pour viser la teneur en protéine à 11,5%.
Dans le cas des blés améliorants, c’est directement une valeur « bq14,5% » qui doit être prise en compte.
Le classement des variétés de blé tendre RAGT Semences selon leur besoin en azote (coefficient b et bq11,5%) est :
Blé dur, un unique besoin qualité
Dans le cas des blés durs où il faut atteindre 14% de protéines afin de garantir une qualité de récolte, le besoin en azote intègre directement un besoin qualité « bq14% ».
Le classement des variétés de blé dur RAGT Semences selon leur besoin en azote (coefficient bq14%) est :
Orge, un besoin qualité suivant le débouché
Qu’il s’agisse d’orge d’hiver ou de printemps, il n’y a pas de besoin spécifique par variété à ce jour mais un besoin en azote variant suivant l’orientation brassicole ou non de la culture.
En débouché brassicole, on cherche à minimiser le risque d’obtenir une teneur en protéines trop élevée. On parle d’un besoin qualité « bq ».
En système fourrager où l’on vise avant tout le rendement, on parle alors de coefficient « b ».
(Voir tableau 1).
Triticale, avoine… objectif rendement
Pour les autres céréales, que ce soit en triticale ou en avoine, la teneur en protéines n’étant pas un frein d’accès au marché, seul le besoin pour un objectif rendement est à prendre en compte. (Voir tableau 1).
